Dans la petite boite, j’ai du apprendre la loi de l’impermanence pour accepter la destruction progressive et régulière de ce qui s’y créait.  Heureusement, Il y a une autre boite à l’intérieur de la petite boite. À l’intérieur de moi. Celle-ci est magique. Quand je l’ouvre, j’y trouve l’idée de l’infini, un monde curieux et changeant. J’aime m’y perdre pour m’y trouver.
Depuis toutes ces années, j’ai appris son fonctionnement. Pour avancer, il faut suffisamment d’espoir et de désespoir, d’énergie et de fatigue, d’abandon et d’acharnement. Ce que j’y ai découvert est indicible. Essayons :
Faire, reculer, observer, trouver le sens.
Triste lumière, couleurs trompeuses, masques fauves et fausse joie. Noirceur cathartique, profondeur salvatrice. Plaies ouvertes, failles et cicatrices mal refermées. Précipices, figures de l’innocence abimée, grottes et cavernes pour refuge. Triturer la moindre parcelle de calme jusqu’à l’atome pour voir si la vérité est complexe. Traverser les océans de feu, les champs de roches et les cimetières de pétales. Se perdre dans le magma, manquer d’y mourir. Sortir en urgence de la boite magique, se téléporter à côté de chez soi, reprendre le fil de son histoire. Revisiter son Panthéon. Mes maitres m’ont toujours aidé à retrouver le chemin. Retourner dans la boite magique. Cette fois je creuse, je sillonne, je déterre des figures et symboles en forme souvenir. Je cherche la vrai lumière dans les profondeurs de nos âmes.
Je vous avais dit que c’était indicible.